La non-admission de l'Iran à la Conférence Genève 2 est une faute. La France a, depuis longtemps, fait le choix du Qatar et de l'Arabie saoudite, qui sont, comme chacun sait, des parangons de vertu démocratique. Mais, à terme, ces États sortiront du jeu diplomatique au Proche-Orient, face à l'Iran qui devra trouver sa place dans le concert des nations. Il n'est certes pas facile de discuter avec les Perses, mais c'est une erreur de ne pas prévoir leur présence, d'une manière ou d'une autre, lors des négociations.
Au-delà, je m'interroge sur le choix de nos alliés dans la région. Savez-vous, monsieur le ministre, que les Qataris sont intéressés par le rachat de l'hippodrome de Longchamp, ce qui pose le problème de leur mainmise sur les jeux et les courses hippiques en France, car ils ne font pas cela sans raison ? Qu'on le veuille ou non, comme le soulignait un journal du soir, les Qataris sont, un peu partout, les parrains des Frères musulmans. Rien de tout cela n'est neutre. Nous devons rééquilibrer notre position dans la région.