Je m'étonne de la fascination que les Perses exercent depuis qu'Eschyle a célébré, voici 2 500 ans, la valeur de l'ennemi défait par les Grecs ; et j'ignorais le tropisme « ayathollesque » pro-chiite de certains de nos collègues. La France aurait eu tort de choisir le Qatar et l'Arabie saoudite au détriment de l'Iran – pays qui a, chacun le sait, une politique cohérente et ordonnée. Je ne peux laisser passer sans réagir une critique aussi radicale. Que l'Iran doive participer, d'une manière ou d'une autre à la discussion est une autre question mais, s'agissant de la Syrie, mieux vaut commencer par mettre en présence les gens qui s'affrontent sur place que ceux qui exercent leur influence à distance. Enfin, les appréciations globales sur le chiisme ne devraient pas faire l'impasse sur l'extraordinaire complexité d'un monde qui se déchire avec autant de haine qu'il en met à combattre le sunnisme.