Dans la mesure où, avec mes collègues Dominique Potier et Philippe Noguès, j'ai déposé une proposition de loi relative à la responsabilité sociale et environnementale des multinationales pour leurs filiales et leurs sous-traitants, je ne peux que me féliciter de l'article 5 du projet de loi. Pour moi, les tragédies, de Lampedusa comme du Bengladesh, sont le résultat d'une certaine politique vis-à-vis des pays du Sud. Ne serait-il pas bienvenu de faire référence dans le projet de loi aux règles fixées par l'OCDE en matière de responsabilité sociale et environnementale ?
Onze États-membres de l'Union européenne sont résolus à instituer une taxe sur les transactions financières, dont le produit devait initialement servir en totalité à financer l'aide au développement. Mais l'objectif est aujourd'hui contesté. Que faudrait-il faire pour convaincre les autres pays de l'Union ? L'Europe ne peut avoir pour destin de devenir une forteresse assiégée parce que des pays du Sud souffrent. On ne peut pas vider de sa substance l'agriculture de certains de ces pays afin de fabriquer des agrocarburants, au demeurant dangereux pour l'environnement, et en même temps empêcher leurs habitants de vouloir vivre et travailler normalement.