Je pourrais reprendre à mon compte la quasi-totalité des propos de l'orateur précédent.
Je vous remercie, messieurs, d'avoir rappelé qu'on pouvait faire de l'humanitaire tout en ayant le souci des intérêts de la France. À force d'avoir fait de l'humanitaire pour l'humanitaire, on en est arrivé à oublier que le contribuable français était en droit d'exiger un retour minimal sur investissement.
85% de notre aide va à l'Afrique subsaharienne, qui en a bien besoin. L'actuel Gouvernement, il faut s'en féliciter, a manifesté un regain d'intérêt pour le Cambodge, le Laos et le Vietnam. En témoignent les visites qu'y ont faites successivement le Président de la République et le Premier ministre. Mais paradoxalement l'aide ne suit pas dans la péninsule indochinoise. Et là aussi, l'action de notre pays est peu à peu noyée dans des opérations internationales, comme me l'ont dit les responsables de l'AFD sur le terrain.
Monsieur Vielajus, il vous choque qu'un lien soit fait entre gestion des flux migratoires et aide au développement. Je pense au contraire important de le rappeler car la responsabilité est mutuelle et lorsque la France accorde une aide à des pays, elle est en droit d'exiger d'eux un minimum de responsabilité.
Enfin, au risque d'être politiquement incorrect, je pense que les 360 millions d'euros alloués au Fonds mondial de lutte contre le sida auraient pu être redéployés.