Il n'est pas inutile de rappeler par exemple que le discours que nous tenons à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) doit être cohérent avec celui que nous tenons à l'Organisation internationale du travail (OIT).
Je vous remercie, messieurs, d'avoir évoqué l'aide multilatérale en termes de pilotage, de visibilité et de redéploiement. Il serait vain et même contre-productif d'opposer aide bilatérale et aide multilatérale, à un moment où notre autorité politique est liée aux deux. Dans le rapport que nous avions remis sur le sujet avec mon collègue Jean-Paul Bacquet, nous avions suggéré de revoir l'architecture institutionnelle française pour la gestion de l'aide publique au développement. Aucun changement n'a été apporté à ce jour, et les problèmes demeurent.
Il semble que pour l'après-2015, on reparte sur une logique liant droit et développement. Je suis, pour ma part, convaincue, qu'il n'est pas de développement possible sans bonne gouvernance ni investissement sur le capital humain. Est-ce aussi votre avis ?
Chacun peut comprendre que la politique d'aide publique au développement doit faire l'objet d'une évaluation et que les pays bénéficiaires aient à rendre des comptes. Pensez-vous que l'on pourrait être plus exigeant sur ce point – qui intéresse directement les droits de l'homme ?
Enfin, comment pourrait-on mieux associer la société civile dans les pays que nous aidons ?