Je tiens à saluer la qualité de la méthode qui a présidé à l'élaboration de ce projet de loi.
En septembre 2013, le Premier ministre a réuni le comité interministériel du handicap pour la première fois depuis sa création ; à cette occasion, l'emploi est devenu l'un des axes prioritaires des politiques du handicap. Poursuivant cette démarche, le projet de loi introduit un volet consacré au handicap dans la réforme de la formation professionnelle. Je salue ces dispositions de nature à faciliter l'accès à l'emploi des personnes handicapées et à sécuriser leur parcours professionnel.
En la matière, l'enjeu réside avant tout dans l'articulation efficace des dispositifs de droit commun et des mesures spécifiquement destinées aux personnes handicapées les plus éloignées de l'emploi.
Les jeunes en situation de handicap sont plus que les autres soumis aux aléas des parcours professionnels, de sorte qu'il convient de mettre l'accent sur la continuité et sur la fluidité des formations. À cette fin, ne pourrait-on prévoir un « axe jeunes » structuré au sein du plan régional d'insertion des travailleurs handicapés (PRITH) ? Cela permettrait d'améliorer le maillage du territoire et, en particulier, de renforcer les missions locales afin d'impliquer les acteurs en amont du processus.
Ne pourrait-on également envisager un rapprochement entre les établissements et services d'aide par le travail (ESAT) et les dispositifs de droit commun, sachant que le comité interministériel du handicap a souhaité développer les échanges entre les milieux ordinaire et protégé ? Ce rapprochement permettrait de trouver plus facilement une solution pour les travailleurs handicapés sortant d'un ESAT.
Enfin, pour les jeunes en situation de handicap, ne pourrait-on reporter de 25 à 30 ans l'âge limite pour accéder une formation différée ?