Intervention de Nicole Ameline

Séance en hémicycle du 28 janvier 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Difficultés de recrutement dans le secteur de l'économie numérique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Ameline :

Madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, la montée angoissante du chômage appelle des initiatives dans de nouveaux secteurs d’activité créés par l’innovation.

Or, le constat est préoccupant. Lors de la présentation de la stratégie numérique pour l’Europe, la Commission européenne n’a pas manqué de rappeler que 900 000 emplois numériques n’étaient pas pourvus. Malgré un taux de chômage élevé – 12 % dans la zone euro –, l’Europe peine donc à pourvoir ces emplois, pourtant d’avenir, dans un secteur en croissance, à cause d’une pénurie de profils très qualifiés.

Même constat de la part de l’Organisation internationale du travail, qui déplore « l’inadéquation des compétences » qui semble s’accentuer en Europe. Dans une étude de novembre 2013 commandée par l’Union européenne, 40 % des entreprises évoquent des difficultés de recrutement dans ce domaine. En France, 40 000 emplois manquent chaque année dans ce secteur pourtant très intéressant pour les jeunes générations : la sous-exploitation de ce potentiel a des coûts économiques et sociaux importants, car malheureusement notre pays ne déroge pas au constat. Des écoles privées et gratuites, telles que l’école 42 ou la Web-académie d’Epitech, naissent afin de répondre à l’insuffisance de l’offre des universités et des centres de formation, qu’il s’agisse du nombre des personnes formées ou des contenus. Il y a donc une urgence et la France doit être maintenant en capacité de répondre à ces attentes, pour les jeunes et pour la croissance.

Le Gouvernement vient d’annoncer le financement de partenariats pour le développement d’une filière économique de contenus numériques. Aussi, peut-on connaître plus précisément les modalités de ces financements ? Quelle stratégie la France est-elle en mesure de mettre en oeuvre et quel soutien peut-elle apporter aux territoires qui, comme le mien, en pays d’Auge, souhaitent véritablement soutenir une filière globale appuyée sur le pôle de compétitivité TES ? Comment aider la France à relever ce défi ?

J’évoquerai également la dimension du genre : les femmes peuvent représenter une force active dans ces nouvelles industries de pointe.

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