Intervention de Marc Goua

Séance en hémicycle du 28 janvier 2014 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation de l'exploitation des ardoises d'angers-trélazé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Goua :

Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, le 25 novembre 2013, le groupe franco-belge Imerys a annoncé l’arrêt des activités de sa filiale des Ardoisières d’Angers.

La fermeture de la mine de Trélazé, dont l’exploitation est millénaire, conduit au licenciement de 153 salariés dans un territoire déjà confronté à un fort taux de chômage – 24 % actuellement.

Je tiens également à souligner qu’il s’agissait de la dernière mine encore en activité en France avec la mine de sel située en Meurthe-et-Moselle.

La direction du groupe Imerys fait état de l’épuisement des gisements d’ardoises de qualité malgré les recherches que l’entreprise a réalisées au cours de ces dix dernières années.

Cependant, les représentants syndicaux des ardoisières, quant à eux, jugent qu’il est encore possible d’extraire de ces sous-sols du minerai de qualité.

Afin de faire la lumière sur les réelles capacités de production d’ardoises à partir des réserves de schiste reconnues, j’ai demandé conjointement avec le préfet de Maine-et-Loire qu’une étude approfondie soit menée par un organisme indépendant et compétent en la matière. Ainsi, votre ministère a accepté de confier cet examen au Bureau de recherches géologiques et minières, le BRGM.

Un premier comité de pilotage, qui suivra les travaux du BRGM, s’est tenu le mercredi 22 janvier. Il réunissait autour de la table les services de l’État, le préfet, le conseil régional, la communauté d’agglomération d’Angers Loire Métropole, la ville de Trélazé, dont je suis maire, ainsi que les syndicats de l’entreprise.

La France a besoin d’ardoises de qualité, notamment, pour entretenir son patrimoine historique. Il serait regrettable d’avoir recours à du minerai étranger pour restaurer la toiture de nos monuments historiques si notre sol en possède encore.

C’est donc à la fois à un drame social, économique et culturel que nous risquons de faire face.

Aussi, monsieur le ministre, quels éléments, notamment, en termes de calendrier, pouvez-vous nous communiquer concernant l’étude menée par le BRGM ? Qu’en est-il de l’implication de votre ministère pour assurer la survie de cette industrie millénaire, étant entendu – c’est probable – que nous serons amenés à aller un peu plus loin que les investigations actuelles sur le périmètre fixé à ce jour. Que pensez-vous de cette dernière perspective ?

Je vous remercie.

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