Monsieur le député, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence d’Arnaud Montebourg, qui accompagne le Président de la République en Turquie. Il vous remercie de lui permettre de s’exprimer sur la situation des Ardoisières d’Angers.
Le ministère du redressement productif est en effet pleinement engagé dans une politique de valorisation des ressources naturelles de notre pays afin de lui permettre de réduire sa dépendance d’approvisionnement auprès de pays étrangers.
A cet égard, l’annonce de la direction des Ardoisières d’Angers, société du groupe Imerys, de mettre un terme à l’exploitation du site revêt un caractère symbolique fort puisqu’il s’agit de la dernière mine d’ardoise d’importance en France, comme vous l’avez souligné, une mine exploitée depuis plusieurs siècles.
La direction du site fait état d’une baisse continue de la qualité de la pierre extraite et d’une détérioration de la rentabilité de l’exploitation qui ont conduit à des pertes financières et à de premières mesures de chômage partiel en 2013. Il est vrai que l’ardoise y est extraite par 400 mètres de fonds alors qu’il existe encore des carrières à ciel ouvert en Espagne.
Dans un tel contexte, la poursuite de l’activité dépend de la présence à proximité du site de nouvelles sources d’ardoise exploitables dans des conditions économiques viables. La direction fait état de recherches étendues et infructueuses depuis dix ans. Les représentants du personnel des Ardoisières d’Angers soulignent au contraire le potentiel du site.
Afin de permettre aux différentes parties de disposer d’une base fiable pour une discussion sereine, M. Montebourg a décidé, conformément à la demande que vous avez formulée conjointement avec le préfet duMaine-et-Loire, de mettre en urgence les compétences du BRGM à disposition pour conduire un audit géologique et économique des ressources minières des Ardoisières de Trélazé.
Le ministère du redressement productif tient à remercier particulièrement les collectivités locales, la Région, Angers Loire Métropole et la commune de Trélazé, parties prenantes de l’étude du BRGM.
La mission du BRGM comprendra, d’une part, un audit technique de l’ensemble des études et travaux déjà réalisés sur le gisement et, d’autre part, une expertise sur le terrain pour apprécier la réalité sur laquelle se sont appuyées ces différentes études.
Un comité de pilotage a été installé le mercredi 22 janvier 2014 par le préfet de Maine-et-Loire, réunissant les services de l’État, la Région, Angers Loire Métropole, la Ville de Trélazé et les syndicats de l’entreprise. Il pourra amender le cahier des charges de l’étude si un besoin complémentaire était identifié.
Le BRGM réalisera une première mission dès cette semaine et des rencontres seront organisées avec les représentants du personnel de l’entreprise disposant d’informations pouvant contribuer à l’audit. Les résultats de l’étude seront présentés par le BRGM au comité de pilotage avant la fin du mois de février.