Je souhaite attirer l’attention de M. le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur l’élaboration du projet de réserve naturelle nationale de l’estuaire de la Loire qui concernerait entre 15 000 et 20 000 hectares de surface agricole.
La structure très rigide d’une réserve naturelle nationale risque de bloquer complètement l’action des élus pour proposer et mettre en oeuvre des politiques d’aménagement du territoire, notamment, dans le cadre des préconisations des schémas de cohérence territoriale, cette préoccupation n’étant pas étrangère à la loi qui vient d’être votée sur l’urbanisme rénové.
En période de crise grave, nous avons pourtant besoin de préparer le rebond économique en lançant des projets de développement tels que le développement du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, un futur nouveau franchissement de la Loire à l’ouest de Nantes et la construction des futures éoliennes en mer.
La crainte d’un certain nombre d’usagers du site serait de ne plus pouvoir chasser, pêcher et encore moins cultiver les terres, ce qui reviendrait à rendre cet espace à l’état sauvage et à nier que le travail des hommes puisse aussi s’accomplir dans le respect de la nature et en l’entretenant, comme cela a été le cas pendant des siècles.
Mes questions sont les suivantes : quelle est l’ambition du Gouvernement dans ce dossier ? Quelle décision sera retenue pour ne pas déséquilibrer ce territoire, sachant que de nombreux outils de protection de l’environnement existent déjà et que les collectivités territoriales, notamment le département de Loire-Atlantique et tous les groupes politiques dont la majorité socialiste – ou social-démocrate, je crois que c’est désormais le bon terme (Sourires.) – se sont prononcés pour la création d’un parc naturel régional, laquelle semblerait plus adéquate aux attentes des uns et des autres ?