Présent à vos côtés le 11 novembre dernier à Oyonnax, je veux vous exprimer la honte qu'ont ressentie les élus républicains et les représentants du monde combattant en voyant l'accueil réservé au Président de la République. En commémorant, le 11 novembre 1943, l'Armistice de 1918, les futurs vainqueurs du maquis d'Oyonnax avaient en effet accompli une action chargée de symbole.
Vous avez évoqué Pierre Goujon, député de l'Ain et premier parlementaire mort au front en 1914. La Société d'Émulation de l'Ain lui a rendu un hommage marqué.
Le millésime « 4 » recouvre plusieurs dates de notre histoire : la déclaration de guerre en 1914, bien entendu, mais aussi le débarquement en 1944 – j'ai été conçu occupé, mais suis né libre le 6 octobre (Sourires) –, ou encore la chute de Diên Biên Phu le 7 mai 1954 et la « Toussaint rouge », en Algérie, le 1er novembre de la même année. Ne pourrait-on harmoniser les commémorations de ces différents événements ? Certains d'entre eux sont plus douloureux que d'autres, mais, être français, c'est assumer notre histoire sous tous ses aspects.