Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 21 janvier 2014 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Nous avons tendance à nous focaliser sur 2014, alors que ce sont plusieurs années de commémorations qui s'ouvrent. S'il est des questions qui devraient faire consensus entre nous, ce sont bien celles qui touchent à la mémoire. Il ne s'agit pas, comme dans certains pays, de polémiquer et de définir une mémoire officielle, mais de se rassembler. Je rejoins d'ailleurs Michel Voisin : au-delà d'un homme, c'est à une fonction et surtout à un événement, à un symbole fort de la République, à la mémoire, que l'on s'est attaqué le 11 novembre dernier, et c'est inacceptable.

La France d'aujourd'hui n'est pas celle de 1914 ni celle de 1944, ne serait-ce que sur le plan géographique, si l'on pense à l'outre-mer, en particulier à l'Afrique-Équatoriale française ou à l'Afrique-Occidentale française. Les commémorations concerneront-elles ces pays qui avaient un lien particulier avec la France ? Je songe à Félix Éboué et au colonel Marchand, qui furent les deux premiers à rallier le général de Gaulle, le Tchad étant la première partie de ce qui était alors le territoire national à rejoindre la France libre. Y aura-t-il des manifestations dans ces pays, dans un cadre mémoriel apaisé, puisque, malgré des relations ultérieures difficiles, la Grande Guerre fait partie de notre histoire commune – qu'on songe au sacrifice des tirailleurs ou des spahis ?

En ce qui concerne la jeunesse, j'apprécie de lire, dans le dépliant qui nous a été distribué, que « la promotion de nouvelles pratiques mémorielles s'adressant à un très large public incluant les jeunes constitue une priorité », comme l'illustre d'ailleurs bien la photographie qui accompagne cette phrase, montrant la cérémonie du souvenir et de transmission de la mémoire des rugbymen morts pour la France en 1914-1918, que vous avez présidée à Marcoussis le 6 novembre 2013. Je pense également à la cérémonie sur la tombe du Soldat inconnu, où nous étions peu de parlementaires.

Alors que la guerre de 1914-1918 est éloignée dans le temps, comment aider les professeurs à accompagner leurs élèves sur ces lieux de mémoire ? Existe-t-il des dispositifs de prise en charge ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion