Lorsque j'ai commencé ma carrière, la France était alimentée essentiellement par des petites centrales à charbon ou au fioul, d'une puissance comprise entre 125 et 250 MW. Après que l'on eut pris la décision de passer à un vaste programme nucléaire, mes collègues plus âgés étaient persuadés que cela ne marcherait pas. Ils estimaient que de grosses installations n'auraient pas la souplesse nécessaire. Or nous l'avons fait ! De même, il m'est arrivé d'entendre qu'il devenait impossible d'exploiter un système électrique à partir de 10 % d'énergies renouvelables. Nos collègues allemands – et nous-mêmes à certains endroits – ont démontré le contraire. Bien sûr, il existe des conditions dans lesquelles on n'y arrive pas. L'objectif est de les anticiper et de les modifier.