Intervention de Mathilde Kempf

Réunion du 22 janvier 2014 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Mathilde Kempf, architecte et urbaniste :

J'évoquerai deux territoires intercommunaux engagés depuis plus de dix ans sur les questions de paysage, d'agriculture, d'aménagement du territoire, d'urbanisme et d'énergie.

D'abord la communauté d'agglomération de Nîmes Métropole, dont l'ensemble du territoire est couvert par trois chartes paysagères et environnementales qui associent les habitants, les professionnels et de nombreux acteurs du territoire, à l'instar de la relance en cours des plans de paysage.

La charte paysagère et environnementale des Costières de Nîmes a été créée à la demande des vignerons confrontés au développement de l'urbanisation. Elle a permis d'engager le dialogue. Cinq ans après sa mise en place, l'économie viticole s'est développée, les produits et les paysages ont gagné en qualité et les débats autour de la gestion du foncier sont plus apaisés. Une autre charte paysagère environnementale permet en outre aux élus de différents territoires d'agir sur le foncier et de s'impliquer de façon concrète dans l'établissement du plan local d'urbanisme (PLU).

Je citerai par ailleurs la communauté de communes du Val d'Ille, située au nord de l'agglomération de Rennes. Celle-ci est née de la volonté des élus de ce territoire très rural de mettre en place un développement durable et une économie sociale et solidaire basés sur les ressources propres du territoire et les circuits courts. Pour mettre fin à l'urbanisation des terres utiles à l'agriculture, l'intercommunalité s'est engagée dans une politique de densification des centres-bourgs en y construisant notamment des logements sociaux écologiques.

La communauté de communes s'est dotée d'une organisation administrative intéressante : elle possède plusieurs chargés de mission, un par thématique, mais tous les dossiers sont examinés par l'ensemble d'entre eux.

Ces deux expériences, qui ne sont naturellement pas les seules, ont en commun de n'avoir pas mis le PLU en avant et d'avoir fait émerger une volonté politique pour choisir l'outil le plus adapté. Elles ont ouvert le débat à de nombreux publics – habitants, professionnels, représentants du monde économique et associatif – et envisagé leurs actions sous un angle global et transversal.

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