Intervention de Geneviève Gaillard

Réunion du 22 janvier 2014 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard :

À travers les paysages, c'est le projet économique, social et environnemental de la société qui prend forme. Néanmoins, monsieur Giorgis, vous vous déclarez plutôt satisfait de la définition que l'Union européenne donne au paysage : « une partie de territoire telle que perçue par les populations ». Cette définition faisant l'objet de l'article 6 de la loi sur la biodiversité, nous devrons bientôt nous en saisir ; pourtant, elle renferme un côté subjectif, difficile à appréhender.

Comment concilier le caractère évolutif d'un paysage avec les impératifs de conservation ? Si le paysage est subjectif, comment intégrer dans la définition, à côté de son aspect évolutif, les éléments de notre passé, auquel nos concitoyens restent très attachés ? Comment, au contraire, travailler avec les populations pour leur faire accepter les évolutions sociétales ? Dans une zone telle que le Marais poitevin, on a beaucoup de difficultés à convaincre les habitants que si ce site classé représente bien un espace particulier, il peut également évoluer. Lorsqu'on essaie, dans une commune, de faire valoir les nouveaux modes de production d'électricité comme le photovoltaïque, on se heurte souvent au refus des architectes des bâtiments de France (ABF) d'en installer dans tel ou tel périmètre. Ces questions – qui relèvent d'une démarche philosophique mêlant passé et avenir –, délicates à appréhender, nécessitent sûrement une réglementation et une gouvernance différentes. Qu'en pensez-vous ?

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