Cette table ronde nous offre un regard d'une grande hauteur de vue, si grande parfois qu'il est difficile d'en saisir les applications concrètes. (Sourires) Peut-on réaliser ce que vous préconisez en restant uniquement sous l'égide de la sphère publique ? Les investissements publics dans les infrastructures étant appelés à se réduire, ne faudrait-il pas réfléchir à l'association du secteur privé à ces initiatives ? Certes, je me réjouis de voir qu'à Nîmes ou ailleurs, le public intervient activement dans les projets ; mais je reste persuadée que ces actions devraient être du ressort du privé.
Les exemples les plus frappants que vous évoquez impliquent de grandes métropoles, donc des collectivités bien outillées pour intégrer le paysage dans leur réflexion. Vous allez jusqu'à dire qu'il faudrait libérer les petits maires de la pression en transférant le pouvoir de décision à l'intercommunalité. Je trouve vos préconisations contradictoires : si l'on pense que tout doit venir du terrain, le citoyen devant s'approprier cette dimension paysagère comme instrument de développement, il faut également admettre que c'est au plus petit échelon de la collectivité que revient le choix final de l'intégrer dans ses outils de planification. Il faudrait donc inverser le raisonnement afin de rester au bas de l'échelle.