Monsieur le député et président du groupe d’amitié France-Ukraine, la semaine dernière, le Président de la République s’est exprimé avec la plus grande fermeté s’agissant des violences contre les manifestations qui ont eu lieu à Kiev et a appelé l’Ukraine à y mettre fin par la voie du dialogue et de l’apaisement. Vendredi dernier, Laurent Fabius a convoqué l’ambassadeur d’Ukraine à Paris pour souligner, à l’adresse des autorités ukrainiennes, que l’évolution de la situation était à nos yeux inacceptable et pour lui faire part de notre inquiétude sur les récentes évolutions juridiques à Kiev. La concertation avec nos partenaires européens est permanente, qu’il s’agisse de Laurent Fabius ou de moi-même – je m’entretenais encore avec mon homologue britannique juste avant de venir aux questions d’actualité. Les institutions de l’Union européenne elle-même sont pleinement impliquées : le commissaire à l’élargissement, M. Füle, était à Kiev hier ; il y a une réunion cet après-midi entre l’Union européenne et la Russie ; nous sommes très attentifs à cette mobilisation. Les États membres sont mobilisés, en bonne intelligence avec les services de la Commission, pour contribuer à une sortie de crise.
Notre position reste la même : nous appelons au dialogue entre M. Ianoukovytch et les représentants de l’opposition, avec lesquels nous sommes en contact régulier – je suis allé moi-même à Kiev les rencontrer, de même que je me suis entretenu avec les membres du gouvernement.
Grâce à cette vigilance, les lois liberticides prises la semaine dernière pour limiter les manifestations ont été abrogées ce matin, et cet après-midi, la Rada siège pour voter l’amnistie des manifestants.
Mesdames, messieurs les députés, la France n’a pas changé de position : elle continuera à contribuer au retour du dialogue, à la fin des violences, et sera vigilante à ce que les Ukrainiens, et eux seuls, choisissent l’avenir de leur destin.