Intervention de George Pau-Langevin

Séance en hémicycle du 28 janvier 2014 à 15h00
Débat sur le rapport relatif à l'évaluation des politiques publiques en faveur de la mobilité sociale des jeunes

George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative :

Il est exact que nous ne retrouvons avec une série de dispositifs : dans ce pays, le plus difficile est de supprimer des dispositifs qui existaient auparavant…

Cela étant, la coordination entre les acteurs permet d’éviter que des dispositifs concurrents soient mis en place. On peut constater, par exemple, que des professionnels différents interviennent côte à côte dans les réseaux « formation qualification emploi » dits réseaux FOQUALE. On peut donc se demander quel dispositif est le mieux adapté pour chaque jeune. Il nous faudra sans doute, à un moment donné, accepter d’abandonner tel ou tel dispositif ; il nous faudra peut-être aussi, comme vous le dites, examiner si les dispositifs peuvent être plus fongibles – il conviendra en tout cas d’améliorer leur souplesse d’utilisation.

Par ailleurs, je ne vois pas nécessairement de contradiction entre l’apprentissage et l’existence des places vacantes dans les lycées professionnels. Au fond, ce que nous souhaitons, c’est amener 80 % d’une classe d’âge au bac. Or vous savez très bien qu’un pourcentage non négligeable de cette classe d’âge passe désormais des bacs professionnels, et c’est plutôt une bonne chose. Ce qui explique que, paradoxalement, l’apprentissage s’est plutôt développé au niveau supérieur, et moins au niveau secondaire.

Sans doute, devons-nous examiner comment mieux utiliser ces places vacantes. Cela signifie qu’il faut se demander si les formations dont certaines places sont vacantes permettent d’accéder à l’emploi. Il arrive que l’on conserve une formation simplement parce qu’elle existe, parce qu’il y a des profs, alors qu’elle ne permette plus d’accéder à un emploi. Il faudrait donc réévaluer périodiquement les filières dans lesquelles des places sont vacantes de manière à supprimer celles qui n’assurent plus un accès suffisant à l’emploi.

Nous allons par ailleurs évaluer la Garantie jeunes, pour voir comment les choses peuvent se passer.

Enfin, vous avez effectivement raison de dire qu’une des tâches du délégué interministériel à la jeunesse consistera à améliorer la coordination de tous ces dispositifs entre les ministères.

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