Une conviction qui inspirera deux questions adressées à Mme la ministre : nous ne pourrons pas éternellement faire l’économie de cheminer vers un système où l’engagement citoyen deviendra un maillon, une étape naturelle du parcours du jeune, entre l’adolescence, la scolarité obligatoire et la vie active. Il y va de notre cohésion nationale.
Cela part d’un constat évident : lorsqu’un jeune vit volontairement cette expérience, son employabilité et sa capacité de mobilité, autant sociale que géographique, augmente considérablement, et positivement.
Madame la ministre, je pense que le volontariat restera le moteur de l’engagement pour le service civique, dont il ne faut pas oublier qu’il est l’héritier du service national. Comme on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, je voudrais vous poser une première question : ne faut-il pas commencer à réfléchir à la liste des professions réglementées pour lesquelles avoir fait son service civique deviendrait une obligation ? Je pense aux avocats, et surtout aux magistrats, aux policiers, et pourquoi pas aux enseignants.
Ma deuxième question est la suivante : ne pensez-vous pas qu’il faille associer les jeunes qui ont fait cet effort à la gouvernance même du système ? En effet, un système qui s’adresse aux jeunes et qui est co-animé par leurs pairs est certainement beaucoup plus convaincant.