Vous avez mis l’accent sur un sujet indiscutablement essentiel, et très cher à Vincent Peillon, puisqu’il dit toujours qu’il faut commencer par le commencement. Les fondements doivent être assurés. Pour bien lutter contre le décrochage ultérieur, il est nécessaire de veiller à ce que les apprentissages soient solides. Des mesures sont mises en place. Ainsi, le dispositif « plus de maîtres que de classes » offre la possibilité de travailler en petits groupes dès le primaire. Si un enfant a des difficultés de compréhension, il lui est alors possible de bénéficier immédiatement d’un accompagnement personnalisé. Je citerai également le développement de la scolarisation dès la maternelle et dès avant trois ans. On note tout de même une anomalie, puisque, dans un département comme la Seine-Saint-Denis, les enfants en difficulté sont moins nombreux à être scolarisés dès la maternelle que dans des départements où les parents sont plus aisés. Pour aider les enfants, nous devons parvenir à mettre en place les dispositifs là où ils sont absolument nécessaires.
Dans le cadre de la lutte contre le décrochage, comme on le nomme si vilainement, il existe non seulement les écoles de la deuxième chance, mais également les micro-lycées, structures auxquelles nous tenons beaucoup. Des établissements innovants permettent ainsi à des jeunes exclus du système scolaire et qui, à vingt ou vingt-deux ans, ne sont pas considérés comme étant en âge de reprendre des études, de passer de nouveau leur bac dans des conditions satisfaisantes grâce à des pédagogies plus bienveillantes et plus souples. Même s’il est nécessaire d’éviter l’échec scolaire dès le primaire, comme vous l’avez parfaitement expliqué, des actions différentes doivent être développées au sein de l’éducation nationale pour aider les jeunes à réintégrer dans des conditions satisfaisantes le système éducatif dont ils ont été exclus.