Cet amendement ne sera pas forcément adopté en l'état, j'en ai conscience, madame la ministre, mais j'aimerais que l'on réfléchisse à la question qu'il pose.
Un Français dépense annuellement 114 euros de médicaments, un Espagnol 94, un Italien 90, un Allemand 70, avec des comorbidités ou comortalités équivalentes. Selon l'ANSM, l'utilisation des aérosols, des sprays pour les asthmatiques est inflationniste. De tels appareils doivent être bien utilisés ; il ne peut y avoir en France de générique classique. Mais je vous rappelle que, dans les autres pays, les aérosols sont déjà génériqués assez largement, notamment aux Pays-Bas.
La question qui doit se poser à nous, c'est celle de la sécurité du patient, mais en ayant toujours le souci des comptes publics. Depuis dix ans, le nombre de ces produits utilisés a augmenté de plus de 10 % et le chiffre d'affaires de 75 %. Une telle hausse mérite que l'on réfléchisse à l'opportunité, à la pertinence de génériquer ces sprays, dans le respect de la sécurité du patient. Il y a en effet deux éléments, le principe actif lui-même, comme dans les génériques classiques, mais aussi la mécanique de l'appareil, et c'est un vrai sujet.
Je me soucie aussi, bien sûr, de la santé de nos industries pharmaceutiques. M. Le Maire est d'ailleurs venu exprès pour cela, il l'a dit en toute transparence et en toute franchise.