Monsieur le ministre du redressement productif, ma question porte sur une entreprise emblématique du Boulonnais : Continentale Nutrition.
Les pertes se sont accumulées au cours des dernières années pour ce leader national de l’alimentation animale qui employait, il y a encore quelques mois, près de sept cents personnes à Boulogne-sur-Mer.
Le Gouvernement est l’héritier d’une situation complexe qui, sans l’action des élus locaux, aurait depuis longtemps dégénéré.
Pour sauver l’emploi, un certain nombre de mesures de restructuration ont été imaginées. L’innovation la plus grande fut certainement l’ouverture du capital à des filiales du Crédit agricole.
Malgré cela, une phase de redressement judiciaire a commencé en mai dernier. Les premiers résultats de la restructuration n’ont pas été pris en compte, comme si cette nouvelle phase ne bénéficiait pas de l’implication ferme et entière d’actionnaires financiers pourtant rompus à l’exercice.
Il existe aujourd’hui un plan de continuation, monsieur le ministre, et parce qu’il est crédible, convaincant, et qu’il constitue une solution acceptée, y compris par les salariés, c’est le Crédit agricole qui a le sort de l’entreprise entre ses mains. Les échéances sont là : un contrat important sera dénoncé demain, le tribunal de commerce jugera le 18 février de la crédibilité de l’offre.
Je sais votre engagement, monsieur le ministre, et je sais celui du Gouvernement. Le Crédit agricole Nord de France publie ses chiffres aujourd’hui : l’établissement bancaire aurait « retrouvé le sourire » et entend devenir une banque « multicanale et innovante », selon l’édition de notre quotidien régional de ce jour. Nous sommes donc impatients de connaître sa réponse. Elle ne peut être que positive, car nous devons tout faire pour sauver les centaines d’emplois de Continentale Nutrition, entreprise indispensable à la vie économique du Boulonnais.
Quelle solution avez-vous identifiée pour aider l’entreprise à reprendre pied, monsieur le ministre ?