Parce que le Président de la République est indécis, vous reportez à demain ce que vous devriez faire dès aujourd'hui.
Quand la situation économique et financière s'est dégradée en Europe au mois de février dernier, le Président de la République et le Premier ministre n'ont pas hésité à rectifier notre budget, en prenant des mesures courageuses touchant à parts égales les recettes et les dépenses, et cela à trois mois d'une élection décisive.
Quand on entend M. Sapin annoncer d'importantes créations de postes de fonctionnaires le jour où la Cour des comptes tire la sonnette d'alarme, on peut s'interroger sur la volonté réelle de votre gouvernement de réduire les dépenses publiques.
Quand la Cour des comptes vous exhorte à allier la baisse de la dépense publique à l'augmentation des recettes, vous nous présentez un collectif budgétaire reposant pour 90 % sur l'augmentation des impôts, et pour 10 % à peine non sur des économies mais sur une reventilation de la dépense publique.