Intervention de Pierre Lequiller

Séance en hémicycle du 29 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Entrée de la turquie dans l'europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller :

Il a choisi pour cela un très mauvais moment : un moment où la Turquie n’a jamais été aussi peu respectueuse des droits de l’homme et de la femme ; un moment où les affrontements de la place Taksim en juin 2013 ont fait 8000 blessés et plusieurs morts ; un moment de réforme judiciaire très dure où les emprisonnements de journalistes n’ont jamais été aussi nombreux ; un moment où la laïcité prônée par Atatürk est bafouée ; un moment où les positions de la Turquie sur Chypre et le génocide arménien restent inflexibles. Comment François Hollande peut-il justifier son attitude en disant – je cite : « Depuis deux ans, le climat politique a changé. » ?

Mais, au cours de son voyage, le Président de la République, interrogé sur sa position, a indiqué qu’il soumettrait cette décision à référendum. Il est assez pathétique que François Hollande se défile et se réfugie ainsi lâchement derrière une réforme constitutionnelle engagée par Nicolas Sarkozy. L’esquive ressemble évidemment à un enfumage de plus. La question posée était de savoir s’il était favorable, ou non, à l’entrée de la Turquie dans l’Europe, rien d’autre.

Alors, sur l’entrée de la Turquie dans l’Europe, quelle est la position du Président et du Gouvernement ? C’est oui ou c’est non ?

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