Intervention de Jean-Charles Taugourdeau

Réunion du 29 janvier 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Taugourdeau :

L'État étant créancier prioritaire lorsqu'une entreprise fait faillite, ses fournisseurs, notamment sa banque, savent qu'ils ne pourront pas sécuriser leur créance envers leur client si celui-ci fait défaut. Cette situation accroît la défiance des acteurs économiques les uns envers les autres. Or, nous l'avons constaté lors de la crise financière, lorsque ceux-ci ne se font plus confiance, des secteurs entiers de l'économie peuvent être bloqués.

L'État en a conscience. Il a créé une société afin d'assurer les financements que les acteurs ne s'apportaient plus entre eux ; il les garantit même, assumant le risque systémique que la défiance des banques a développé. Si, compte tenu des circonstances exceptionnelles que nous connaissons, il abandonnait temporairement son privilège, les créanciers chirographaires auraient plus de chances d'être remboursés et la confiance des acteurs économiques augmenterait. Il serait paradoxal que, à l'heure où le Gouvernement recherche à relancer la croissance, l'État aggrave les risques économiques.

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