Je doute que le comportement managérial des femmes soit aussi différent de celui des hommes que vous le dites. C'est la manière d'exercer le pouvoir dans l'entreprise qu'il faut réformer, plutôt que la proportion de femmes et d'hommes.
Au demeurant, pourquoi vouloir s'appuyer sur des indicateurs d'efficacité économique pour défendre le droit à l'égalité ? Il s'agit tout simplement d'un droit humain. On ne doit pas être écarté de certains métiers ou de certaines compétences parce que l'on est une femme. C'est encore trop souvent le cas.
L'essentiel est d'agir en amont, sur les stéréotypes. Il faut également passer par la loi, sans quoi ce combat est voué à l'échec. Mais, comme par hasard, c'est depuis l'adoption de la loi introduisant des quotas de femmes dans les conseils d'administration et de surveillance que l'on a vu apparaître des formations d'administrateur !
S'agissant du temps partiel, on utilise dans certaines branches le passeport formation pour garantir une forme de traçabilité aux femmes « multi-employeurs », qui peinent à organiser un parcours de formation, surtout en vue d'une qualification.