Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 16 juillet 2012 à 21h30
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Motion de renvoi en commission

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

…c'est-à-dire une dépense de 10 milliards d'euros financée exclusivement par l'emprunt, du premier au dernier euro ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Il y a donc clairement un changement, celui annoncé par le candidat François Hollande devenu Président de la République, la première loi de finances rectificative présentée au Parlement ne relève pas du keynésianisme le plus académique, et toutes les mesures qui vous sont présentées sont financées par des recettes identifiées, évaluées, et certainement pas par la dette, contrairement à une pratique qui fut largement répandue dans la mandature précédente. J'ai cité l'exemple du paquet TEPA et ses 10 milliards par an financés par l'emprunt, j'aurais pu citer la réforme de la taxe professionnelle, avec 8 milliards d'euros chaque année financés, du premier au dernier euro, par l'emprunt, ou la baisse de la TVA sur la restauration, financée, là encore et au moins en partie, par l'emprunt à hauteur d'un peu plus de 2 milliards d'euros. Bref, sur la mandature, ce sont près de 75 milliards d'euros que l'on peut assimiler à une relance par la dépense non financée, donc un keynésianisme mal compris. En tant que député de la majorité, vous l'avez approuvé. Je vous juge donc plutôt malvenu de faire le procès au Gouvernement de sacrifier au même exercice. D'autant que, je le répète, vous ne pourrez citer une seule mesure dans ce projet de loi de finances rectificative qui relève de la même technique.

La deuxième accusation consiste à dire que le Gouvernement utiliserait des recettes éculées.

Parliez-vous de la taxe sur les transactions financières ? C'est vous qui l'avez créée.

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