Bienvenue, Monsieur le Ministre. La présidence grecque a tenu à souligner les aspects positifs pour la croissance d'une politique globale de gestion de la migration. À cet égard, qu'entendez-vous entreprendre précisément ? Quelles initiatives l'Union européenne pourrait-elle prendre, en coopération avec les pays d'émigration du Moyen Orient qui connaissent une instabilité politique, pour contenir l'immigration illégale ?
La Grèce considère que croissance et emplois sont étroitement liés. Elle souligne aussi que le choix d'une austérité brutale a eu de lourdes conséquences. Elle n'a que peu réduit l'endettement public. Ainsi, à la fin du deuxième trimestre 2013, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a augmenté dans la zone euro à Dix-Sept, s'établissant à 93,5 %, contre 92,3 % à la fin du premier trimestre 2013. Une étude récente montre que l'assainissement préconisé par l'Union a eu un effet limité et aléatoire sur les comptes publics, alors qu'il a fortement pesé sur l'activité, la croissance ayant été affectée de 3 à 8 % sur trois ans par l'orientation économique qui a été choisie. Qu'en pensez-vous ? La présidence grecque serait-elle favorable à la création d'un conseil d'analyse économique indépendant apte à mieux asseoir nos choix économiques sur des hypothèses crédibles ?
S'agissant des perspectives d'élargissement, chacun suit avec inquiétude l'évolution de la situation en Turquie, candidate à l'adhésion, et les projets relatifs à l'indépendance de la justice. Quelles initiatives la présidence grecque entend-elle prendre pour prévenir toute décision à ce sujet qui serait contraire aux valeurs européennes, alors que la Turquie frappe avec insistance à la porte de l'Union ?