Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 4 février 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Pacte de responsabilité

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Oui, c’est ce combat que nous avons engagé dès le premier jour et c’est pour lui que nous devons amplifier le mouvement. Le Président de la République a proposé un pacte de responsabilité qui engage tout le pays, qui vous engage aussi, mesdames et messieurs les députés. Vous aurez d’ailleurs à vous prononcer, dans quelques semaines.

Pour l’heure, vous avez raison d’insister, monsieur le député, sur le dialogue social qui est la première des contreparties et que nous devons amplifier dans les relations entre les entreprises, les représentants du patronat et ceux des salariés.

Nous ne souffrons pas d’un excès de dialogue social, bien au contraire ! Quand la nation accepte d’aider les entreprises, ce n’est pas un cadeau que nous faisons à des personnes, mais des moyens que nous accordons à des entreprises, composées de responsables, de chefs d’entreprise, et de salariés, pour leur permettre de relever le défi de la croissance afin que la France et ses entreprises y trouvent totalement leur place et y jouent leur rôle : investir – la voilà la priorité – mais aussi former des jeunes, garder des seniors et embaucher.

Comment y parvenir ? C’est tout l’enjeu des contreparties, du pacte, du compromis que le Président de la République a annoncé. Chacun doit s’y mettre sans attendre. Une fois engagé ce processus, se mettra en place l’observatoire des contreparties, que je présiderai. Mais, sans attendre, après les rencontres de lundi dernier avec les partenaires sociaux, j’ai écrit hier soir aux organisations patronales, aux organisations syndicales pour leur proposer – dans un délai court, je le reconnais, mais il y a urgence – de se mettre d’accord sur une méthode, d’engager ce processus des contreparties au niveau interprofessionnel, et de me faire des propositions. Il conviendra ensuite de décliner branche par branche les différents sujets : le nombre d’emplois, les investissements, notamment en France, la formation des jeunes, la formation en alternance, la formation des seniors, tant il est inacceptable qu’une grande partie des chômeurs soient des seniors de plus de cinquante ans, ceux de plus de cinquante-cinq ans étant les plus nombreux à subir le chômage de longue durée.

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