Rappelons ici les propos tenus par Mme Vallaud-Belkacem dans le Journal 20 minutes en 2011 sur l’amendement relatif à l’éducation à l’égalité de genre déposé par une collègue le 19 mars dernier, adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale et supprimé par le Sénat, ou encore la déclaration de la présidente du mouvement des jeunes socialistes le 1er février dernier selon laquelle « Oui, le genre ça existe et nous allons l’enseigner dans les écoles ». Au fond, la vocation du programme n’est donc pas de défendre l’égalité hommes-femmes mais bien de faire accroire que les différences biologiques n’ont aucune importance.
Or, l’éducation à l’égalité doit reconnaître la différence sexuée et l’altérité. Égalité ne signifie pas neutralité ni indifférenciation des sexes. Les griefs de la proposition de résolution déposée par mon collègue Xavier Breton et moi-même le 7 décembre 2012 et signée par soixante-quinze députés UMP demandant la création d’une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de la théorie du gender en France sont donc fondés. Pourquoi nier, monsieur le Premier ministre, que vous vous en inspirez sous couvert d’égalité ?