Intervention de Fabienne Keller

Réunion du 15 janvier 2014 à 17h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Fabienne Keller, sénatrice, co-rapporteur :

On note une évolution des comportements, des usages, des attitudes. L'effet générationnel est particulièrement important. Être propriétaire de son véhicule est moins valorisé aujourd'hui. Les jeunes passent de moins en moins le permis de conduire, notamment pour des raisons de coût. L'auto-partage et le covoiturage se développent, ce dernier ayant même doublé en 2013.

Des typologies sont essentielles pour analyser finement la situation. Elles peuvent reposer sur des critères traditionnels tels que le pouvoir d'achat, la catégorie socio-professionnelle, l'âge, mais aussi sur d'autres critères qui sont des clefs intéressantes : l'impact générationnel, le genre, les préférences, l'influence des lieux d'habitation et de travail, les possibilités de transport public, l'organisation sociale de l'espace. Il en est de même pour le mode de vie, le sentiment d'appartenance au monde automobile ou au monde non-automobile, les nouveaux comportements des jeunes (l'effet « Tanguy »), le développement de l'immobilité à partir d'un certain âge, le degré d'acceptation individuelle et collective de politiques de mobilité plus rationalisées, l'arbitrage entre prix et confort.

Des tendances apparaissent : les flottes d'entreprises jouent un rôle important ; le véhicule individuel est toujours un très bon mode de rabattement vers des transports publics en milieu diffus ; l'open data se développe, ce qui pose de nouveaux problèmes ; la réduction d'un facteur 4 des émissions de gaz à effet de serre reste l'objectif à atteindre.

Le rapport analyse la mobilité plutôt que le véhicule, car il s'agit de parvenir à une mobilité sobre, interactive, ce qui rend nécessaire l'organisation de la complémentarité entre les différents modes de transport.

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