Comment favoriser cette évolution ? Il faut donner des avantages aux pionniers. Le Club des véhicules écologiques essaie de travailler avec les collectivités sur ce qu'on peut faire. Les outils sont nombreux : améliorer le bonus-malus, en y intégrant les particules fines, utiliser la fiscalité comme au Japon pour les petits véhicules, les « K cars ». Une étiquette pourrait donner une information au consommateur sur l'ensemble du coût global du véhicule. La fiscalité des carburants pourrait évoluer afin de faciliter l'utilisation des carburants alternatifs et rapprocher les avantages consentis au gazole face à l'essence. Les véhicules écologiques pourraient bénéficier de priorités de circulation sur des voies réservées, mais aussi d'une tarification préférentielle sur des voies à péage, et de dispositifs pour favoriser leur stationnement (comme le disque vert promu par le Club des véhicules écologiques). Des certificats d'économie d'énergie pourraient être mis en place pour les véhicules les plus sobres. Leur multiplication serait facilitée s'ils faisaient l'objet de commandes publiques plus nombreuses et s'ils étaient davantage utilisés dans les flottes d'entreprises. Les constructeurs n'y sont pas opposés et pensent que les comportements d'achat des consommateurs pourraient en être modifiés.
Quant aux carburants, il ne faut fermer aucune option technique, car aucune solution n'apparaît aujourd'hui parfaite. Il faut encourager ce qui fonctionne aux énergies renouvelables, soutenir la recherche, utiliser le grand emprunt et les investissements d'avenir. Il importe de prendre en compte la distribution des énergies d'alimentation, sujet qui n'a pas été suffisamment anticipé pour la voiture électrique. Il est aussi possible de ne pas dépendre d'un réseau grâce à des systèmes de consommation-production, ou à l'utilisation de bombonnes de recharge de gaz. Les préconisations de l'Office portent sur les leviers utilisables.