Monsieur le ministre, la nuit dernière, à l’occasion de la discussion générale, je vous ai assommé avec force statistiques afin de vous sensibiliser à la situation inquiétante, pour ne pas dire catastrophique, que connaît la formation professionnelle dans les départements et les territoires d’outre-mer. J’ai alors eu l’occasion d’établir une corrélation entre ce problème de formation et le chômage endémique qui sévit dans nos régions depuis plusieurs décennies. J’ai également pu rappeler à quel point les vérités de nos territoires étaient fondamentalement différentes et, par moments, très opposées. Dans un souci de cohérence, nous aurions pu proposer toute une série d’amendements pour faire en sorte que cette loi puisse coller davantage aux vérités de nos régions d’outre-mer. Nous ne l’avons pas fait, mais il serait très utile, pensons-nous, que le Gouvernement rédige un véritable état des lieux de la formation professionnelle dans les territoires d’outre-mer et que ce rapport soit ensuite soumis à la représentation nationale.
La lutte contre le chômage et pour l’emploi ayant été érigée en priorité nationale, nous devons rassurer nos compatriotes des départements et territoires d’outre-mer, en faisant en sorte que ce rapport soit véritablement inscrit dans la loi. C’est pourquoi notre amendement no 771 propose que, dans les dix-huit mois suivant la promulgation de la loi, le Gouvernement présente au Parlement un rapport établissant un état des lieux de la formation professionnelle dans les outre-mer.