Intervention de Joël Giraud

Réunion du 5 février 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Puisqu'en 2020, le volume du courrier aura diminué de moitié, il semble pertinent de faire fusionner la direction du colis et celle du courrier. Je m'étonne en revanche qu'en milieu urbain, on fasse appel à des sous-traitants pour la distribution. Les facteurs de La Poste ne sont-ils pas les mieux placés pour remplir cette mission ? Quel rôle joueront-ils dans la distribution des colis ?

Comment vous positionnerez-vous sur l'économie sociale et solidaire (ESS), dont on connaît la vitalité, notamment dans les territoires ruraux ? Vos réponses nourriront nos discussions lors de l'examen du texte qui lui sera consacré.

Allez-vous affirmer votre rôle d'accompagnement et de financement des collectivités locales ? Quelle place celles-ci ont-elles dans votre plan stratégique ?

La baisse de la subvention est significative. Le désengagement de l'État aura-t-il des conséquences sur les missions fondatrices de La Poste, notamment la distribution de la presse et l'accessibilité bancaire, qui font de La Banque postale un établissement spécifique ?

Comptez-vous réorganiser le travail des postiers ? Les facteurs s'inquiètent non sans raison de se voir confier des tâches d'agent de médiation, qui s'apparentent plutôt au secteur paramédical.

Je serai très attentif à la manière dont vous conduirez le dialogue social, notamment aux réponses que vous apporterez aux postiers qui ont choisi de conserver leur statut et dont la carrière est bloquée depuis 1993. On ne peut bâtir l'avenir de La Poste sans faire progresser ces 4 800 agents, si longtemps lésés, qui approchent désormais de l'âge de la retraite.

Enfin, je m'étonne du projet relatif à la rénovation architecturale du centre postal du Louvre. Ce vaisseau amiral, qui fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre, mérite davantage d'innovation. Dans un article intitulé « Guerre aux démolisseurs », Victor Hugo écrivait : « Il y a deux choses dans un édifice, son usage et sa beauté. Son usage appartient au propriétaire, sa beauté à tout le monde. » À bon entendeur…

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