Dans un contexte budgétaire contraint, nous ne pouvons que nous féliciter de l'augmentation des crédits de ce budget – qui a souffert ces dernières années. C'est un signe fort adressé à l'outre-mer par le Gouvernement : il a pris conscience du retard pris par nos territoires en matière de logements, d'assainissement, de traitement des déchets – ces derniers sont encore brûlés à ciel ouvert à Saint-Pierre-et-Miquelon ! Le Gouvernement l'a compris : nous avons besoin d'un véritable plan Marshall. Malheureusement, un certain nombre de nos collègues choisissent ce moment pour remettre en cause la défiscalisation.
À ces collègues, je réponds que les sommes en jeu s'élèvent à 1 milliard d'euros – je rappelle à ce sujet que la baisse de la TVA sur la restauration coûte 3 milliards d'euros –, ce qui n'est pas sans conséquences en termes de retombées économiques pour les outre-mer. Il faut savoir que 60 % à 80 % des investissements réalisés outre-mer restent sur place au bénéfice des petites entreprises ! Et c'est bien parce qu'il y a des barrières à ne pas franchir et que Bercy procède à des contrôles que certains scandales ont pu être dénoncés.
Nous devons mener un combat pédagogique sur la défiscalisation. Faute de quoi nos électeurs ne nous comprendront plus lorsque nous les assureront de la volonté du Gouvernement d'aider leurs territoires. À nos collègues qui font partie de la délégation aux outre-mer, mais qui ne sont pas des élus ultramarins, je lance un appel : « Venez-nous aider dans ce combat, sinon cela n'a pas de sens de faire partie de la délégation ».