Je me réjouis que les services de la Banque de France soient appréciés et demandés par les élus, ce que je ne manquerai pas de transmettre à ses agents. Nous cherchons à concilier maintien d'une présence sur le terrain et gain de productivité, car le service public n'a pas vocation à être inefficace ni dispendieux. Si nous ne vivons pas des crédits budgétaires, nous reversons en partie notre résultat à l'État par le biais de l'impôt sur les sociétés et du dividende. Une réforme qui peut nous rendre plus efficients contribue donc au budget de l'État.
Chaque département conservera un directeur, un service de surendettement et un service entreprises. L'accueil des particuliers dans la succursale sera donc maintenu, la seule réduction concernant le BAI. J'entends l'argument selon lequel des horaires limités ne favorisent pas une fréquentation intense, mais, lors de leur création, en 2003-2005, ils étaient ouverts entre deux et quatre jours par semaine, avant que nous n'adaptions leurs horaires à leur fréquentation. Il faut à présent s'interroger sur leur rapport coûtavantages.
Nous ne cherchons pas à mettre à contribution les services sociaux, qui sont de facto très sollicités, mais, puisqu'ils proposent souvent aux personnes surendettées d'établir leur dossier, nous leur proposons notre aide en formation, en soutien et en appui. Nous ne cherchons donc pas à nous désengager. Raisonnons par analogie : les cartes d'identité que délivre le ministère de l'Intérieur ne sont pas fabriquées dans chaque mairie ou dans chaque commissariat. Il est donc légitime de distinguer le front office – où s'effectuent l'accueil, l'aide à remplir le dossier et sa prise en charge – de l'endroit où s'accomplit le travail de fond.
La Banque de France souhaite continuer à gérer la monnaie fiduciaire. C'est la seule banque centrale avec la Bundesbank, à vouloir trier au moins la moitié les billets, alors que les autres ont largement délégué cette tâche au secteur privé.