Je suis d'autant plus intéressée par le sujet que je suis membre de la Commission des affaires sociales et que nous examinons en ce moment le projet de loi sur la formation professionnelle. En effet, les décrochés sont les plus nombreux parmi les moins qualifiés dans les entreprises, et évidemment les plus nombreux à être inscrits à Pôle Emploi.
Depuis 1989, la loi donne à l'éducation nationale une mission d'insertion dans le marché du travail. Un certain nombre de dispositifs, que vous avez cités dans votre rapport, ont été mis en place. Je pense en particulier au repérage, avec le système interministériel d'échanges d'informations, à la Mission générale d'insertion (MGI), qui a évolué et, depuis peu, aux réseaux FOQUALE. Mais sur le terrain, ces dispositifs sont-ils bien maîtrisés par l'ensemble des acteurs de la formation ? Je m'inquiète d'une absence de pilotage, voire de lien entre le monde de l'éducation et le monde professionnel.
D'après le projet de loi sur la formation professionnelle, la région devrait être le principal décisionnaire sur les questions de formation – à travers les contrats de plan régionaux. J'imagine que l'éducation nationale a réfléchi à la place qu'elle souhaitait continuer à tenir dans ce domaine. Ma question sera donc la suivante : quelles suites seront données à ce rapport que vous avez publié, selon moi, au bon moment ?