Madame l'inspectrice générale, il me semble que le périscolaire a un rôle utile à jouer, notamment en milieu rural où les enseignants, les familles et les élus sont très proches. Dans nos petites écoles communales, on connaît bien chaque enfant, ses problèmes et ses difficultés familiales.
Les premiers résultats obtenus par le nouveau temps péri-éducatif dégagé par la réforme des rythmes scolaire sont en effet très positifs – et je me place en dehors de toute polémique. J'avais déjà eu l'occasion, il y a quelques années, de suivre le travail d'un instituteur qui animait, hors du temps scolaire, un club d'échecs. Grâce à lui, des élèves en très grande difficulté, très souvent absents, se sont révélés très doués pour cette activité, se sont épanouis, et ont repris confiance en eux et en l'école. Le périscolaire a un effet équivalent. Il donne l'occasion à des enseignants, à des parents, au monde associatif et aux élus de monter un projet autour de l'enfant, qui modifie son rapport à l'adulte, à l'école – puisque les activités se déroulent souvent dans les classes – et au monde.
Je pense donc très sincèrement que le périscolaire peut aller au-delà de l'aménagement du temps scolaire et contribuer à lutter contre décrochage. Mais encore faut-il aider les maires au niveau de sa mise en place – qui n'est pas facile – au niveau financier ou en favorisant la structuration du monde associatif. Celui-ci apporte beaucoup aux enfants et fait découvrir aux élèves en difficulté des mondes inespérés. Les maires qui sont déjà passés au périscolaire devraient être à même de vous apporter leur témoignage.