Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, c'est l'honneur de notre Assemblée de mettre aujourd'hui, en ouverture des débats sur la deuxième partie du projet de loi de finances, cette question de l'égalité au coeur des politiques publiques.
Nous le savons, le succès de celles-ci, singulièrement des politiques publiques transversales comme l'égalité entre les hommes et les femmes, dépend de leur prise en compte dès et dans la procédure budgétaire. Notre débat d'aujourd'hui est donc, madame la ministre, une initiative judicieuse et utile. Le groupe SRC et l'ensemble de la majorité en mesurent la signification et la portée. C'est la raison de ma présence à cette tribune, au nom de tous les députés de mon groupe.
Depuis le mois de mai, trois pas manifestant notre aspiration à l'égalité ont permis de comprendre le sens que nous donnons à notre action.
D'abord, le gouvernement auquel vous appartenez, madame la ministre, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, est le premier gouvernement paritaire de l'histoire de la République. Dix-neuf femmes et dix-neuf hommes composent aujourd'hui le gouvernement de la France. Cette avancée doit devenir maintenant irréversible. Le ministère des droits des femmes de plein exercice que vous dirigez doit y contribuer.
L'adoption, dès cet été, de la loi sur le harcèlement sexuel, n'a pas seulement comblé un vide juridique issu de la décision du Conseil constitutionnel du 4 mai 2012 : elle affirme notre volonté, dès le début de cette législature, d'être intraitables avec les violences sexistes.