Nous le répétons pour le déplorer : les femmes sont sous-représentées dans toutes les fonctions dirigeantes : les responsabilités politiques, les grandes administrations et les directions des grandes entreprises. Ce qui se passe actuellement au directoire de la Banque centrale européenne est très révélateur.
Pourtant les chiffres sont là : ce sont les sociétés qui comptent une grande proportion de femmes dans leurs comités de direction qui sont aussi les plus performantes.
Dans le secteur artisanal, même s'il n'existe plus véritablement de métier inaccessible aux femmes, elles sont encore peu nombreuses à diriger des entreprises. À l'échelle nationale, elles représentent environ 30 % des chefs d'entreprise. À La Réunion, ce taux est de 23 %.
Le poids des traditions, les stéréotypes, les charges familiales mais aussi des difficultés que les femmes sont seules à rencontrer quand elles veulent créer une entreprise expliquent ces pourcentages. Il est donc souhaitable qu'en appui des actions menées par les chambres de métiers et de l'artisanat en matière de formation ou d'accompagnement individualisé, un plan gouvernemental soit mis en place pour soutenir les femmes lorsqu'elles veulent créer leur entreprise.
Cette question est d'autant plus urgente qu'en application du décret du 11 juin 2010, les chambres de métiers devront appliquer la parité intégrale pour les prochaines élections de 2015.
Quelles mesures comptez-vous prendre, madame la ministre, pour accompagner ce processus paritaire qui passe nécessairement par l'existence d'un vivier de candidates ?