Madame la ministre, je vous remercie pour votre intervention. J'ai, personnellement, apprécié l'ambition qui est la vôtre de passer de l'égalité de jure à l'égalité effective. Je ne peux, naturellement, que vous encourager dans cette volonté de donner une effectivité à l'ensemble des progrès législatifs que nous avons réalisés depuis quelques années.
Ma question concerne l'impact de la crise européenne sur la situation de l'emploi des femmes. La France pourrait présenter une initiative au niveau européen pour essayer de mesurer cet impact. En effet, au niveau mondial, la crise va précipiter environ 22 millions de femmes dans la précarité ; au niveau européen, elle aura, de la même façon, des effets extrêmement négatifs.
Sur la base d'une telle observation, il serait intéressant de contrecarrer ces effets en proposant des mesures très innovantes – vous en avez cité quelques-unes, notamment sur le terrain de l'entreprise. Je regrette, personnellement, la mise en cause de l'auto-entreprise, qui fait partie des mesures un peu spéciales permettant aux hommes comme aux femmes de développer des initiatives et de générer des revenus supplémentaires en cas de crise.
Si je dis cela, c'est parce que les mesures temporaires spéciales qui existent dans le droit international permettent d'innover. Je ne vous demande pas une réponse immédiate, mais je souhaiterais que le Gouvernement réfléchisse à ces mesures favorisant l'innovation qui permettraient aux femmes non seulement de ne pas apparaître comme les victimes de la crise, mais d'être les premières actrices de la sortie de crise, car c'est bien de cela qu'il s'agit.