Madame la ministre, dans le combat quotidien pour l'égalité hommes-femmes que nous évoquons dans ce débat, il est un bastion, l'un des derniers, qui compte parmi les plus difficiles à abattre. Je veux parler du sport, notamment du sport de haut niveau, dans lequel les sportives souffrent énormément des inégalités. Pourtant, il pourrait avoir valeur d'exemple, notamment dans les zones d'éducation prioritaires, où l'on a relevé que les jeunes filles pratiquent beaucoup moins le sport que les garçons.
Comment travailler sur ces inégalités ? Il existe des inégalités en matière de revenus – mais aussi de primes, comme on l'a vu par exemple lors des derniers Jeux olympiques à Londres –, qui obligent les sportives de haut niveau à avoir un double projet de vie car, à côté du sport, elles sont forcées de travailler. Il existe aussi, et surtout, une inégalité de traitement au niveau médiatique, qui me semble vraiment criante.
Certes, il y a un certain nombre de bonnes pratiques et d'usages qui, petit à petit, se révèlent efficaces, notamment dans le handball. Comment envisagez-vous de les étendre à l'ensemble des pratiques et des disciplines sportives ? Comment envisagez-vous d'offrir aux sportives de haut niveau l'éclat qu'elles attendent et qu'elles méritent ? Comment pouvons-nous, tous ensemble, appuyer ce projet ? Les collectivités territoriales doivent être en première ligne, de même que le ministère, qui a tendance à attribuer des aides individuelles un peu différentes en fonction du genre des sportifs qui les sollicitent. Comment pouvons-nous, tous ensemble, favoriser l'égalité dans ce domaine, qui doit être exemplaire ?