Je me réjouis d'avoir pu vous convaincre par mes explications sur ces séances de sensibilisation, qui ont, en effet, été beaucoup caricaturées.
S'agissant de votre question sur les familles monoparentales, je disais en introduction que celles-ci avaient souvent une femme à leur tête et que c'était évidemment, pour le ministère des droits des femmes, un élément essentiel.
Il y a, d'abord, la lutte contre la précarité en tant que telle. Vous avez entendu le Président de la République annoncer la tenue prochaine d'une conférence sur la précarité et la pauvreté, à laquelle je participerai, ainsi que ma collègue Marie-Arlette Carlotti, avec l'angle particulier qui me concerne.
Ensuite, c'est l'ensemble des sujets que nous avons évoqués depuis le début de l'après-midi qui trouve sa place dans la réflexion sur les familles monoparentales. Nous évoquions par exemple, tout à l'heure, s'agissant des inégalités professionnelles, le fait que les femmes souffrent d'une surreprésentation en matière de temps partiel subi. Or qui dit temps partiel dit aussi rémunération partielle et précarité.
Les femmes sont également confrontées, dans un certain nombre de filières, à des horaires atypiques, voire à la nécessité de cumuler plusieurs emplois à la fois. Ce sont principalement les femmes qui sont concernées par ces réalités. Outre ces conditions de travail difficiles, dont elles sont les premières à souffrir, elles sont souvent à la tête de familles monoparentales. Le jour où nous aurons réussi à avancer sur ces questions de temps partiel subi, d'horaires atypiques et d'articulation des temps de vie – c'est bien ce que nous comptons faire, notamment avec la négociation qui a commencé entre les partenaires sociaux et qui trouvera sa conclusion début mars –, nous aurons déjà résolu un certain nombre de problèmes.
Le travail que nous menons avec les collectivités locales est également important. Que faisons-nous, par exemple, dans les neuf régions où est conduite l'expérimentation que j'évoquais tout à l'heure sur l'égalité professionnelle ? Nous travaillons, notamment avec les communes et les départements, sur la question des transports et de la garde d'enfants. C'est en réussissant à créer un environnement favorable pour les femmes qui travaillent et qui sont à la tête d'une famille que nous pourrons prendre à bras-le-corps la question des familles monoparentales.