Madame la ministre, le respect du droit des femmes est une priorité pour ce gouvernement. L'Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes, s'il met en lumière le chemin qu'il reste à parcourir en matière d'égalité salariale, de lutte contre les discriminations, de parité politique ou de lutte contre les violences faites aux femmes, montre également que les actions et les campagnes de sensibilisation se multiplient dans ce domaine. Nous devons nous en réjouir.
Mais il est aussi important de réagir lorsque certaines structures, travaillant justement à ces actions d'information et de prévention, sont directement menacées. C'est le cas des 114 centres d'information sur les droits des femmes et des familles. En effet, ceux-ci craignent une diminution significative des aides de l'État, diminution qui menacerait directement leur pérennité.
Le désengagement de l'État aurait des conséquences très graves sur la capacité d'intervention de ces structures, dont certaines, comme dans le Lot, interviennent directement auprès des femmes battues, qui sont accueillies, écoutées et hébergées.
Outre le travail mené dans ce cadre, il faut rappeler que les CIDFF constituent par ailleurs un relais d'information indispensable pour les femmes et les familles, que ce soit en matière d'information juridique, d'orientation professionnelle, d'emploi ou de formation.
Ce sont autant de secteurs d'intervention qui justifient, madame la ministre, un soutien déterminé de l'État, alors que nous constatons dans nos départements des besoins croissants et un public touché par une précarité elle aussi en augmentation. Quelles garanties pouvez-vous donner aux CIDFF quant aux moyens qui leur seront alloués pour remplir la mission d'intérêt général qui est la leur ?