Monsieur le député, la crise de la presse en France et en Europe est grave. Vous l’avez dit, c’est une baisse de 15 % sur la vente au numéro pour la seule année 2013 et de 30 % pour Libération. Nous suivons de près, avec Michel Sapin et Arnaud Montebourg, la situation de ce quotidien. Libération est accompagné notamment par le fonds d’aide au pluralisme, qui fait partie des aides à la presse. Nous ne pouvons pas nous substituer à l’actionnaire, qui devrait faire des investissements supplémentaires pour permettre la transition numérique de ce journal, mais nous travaillons, avec le CIRI notamment, pour essayer d’accompagner ce quotidien auquel, évidemment, nous tenons tous.
En ce qui concerne plus généralement la situation de la presse, j’ai mis en place au mois de juillet dernier une réforme du fonctionnement des aides à la presse, qui repose sur un principe simple : la TVA à taux super réduit, à 2,1 %, doit continuer à bénéficier à l’ensemble des familles de presse. Dans cette période budgétaire difficile, c’est une mesure essentielle que le Gouvernement a prise pour soutenir la presse. Non contents d’avoir soutenu la presse papier, nous venons, avec le soutien de l’Assemblée nationale, de faire passer la TVA sur la presse en ligne à 2,1 %. Là encore, c’est une mesure extrêmement forte pour faciliter la transition numérique de la presse. J’ai aussi veillé à ce que le fonds stratégique des aides à la presse soit orienté d’une part vers les projets qui vont permettre de mutualiser les investissements et d’autre part vers ceux qui permettent l’innovation et la transition numérique. Enfin, nous avons obtenu de Google qu’il verse un fonds de 60 millions d’euros au profit des éditeurs de presse pour des projets technologiques innovants. Voilà la politique du Gouvernement pour résoudre la crise structurelle de la presse.