Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, personne ici ne méconnaît la situation : nous sommes dans une impasse budgétaire à 7,2 milliards d'euros que nous avons l'obligation de solutionner.
Le moment est celui de l'urgence plus que des grandes interrogations, qui devront venir au moment de la préparation du projet de loi de finances pour 2013. Pour autant, l'on ne peut pas faire totalement abstraction de l'origine de cette situation, pour la simple raison que l'on ne prescrit un bon remède que lorsque le diagnostic est juste ; évitons de prescrire aujourd'hui des remèdes qui seraient les antidotes des traitements de demain ; veillons à ce que nos décisions actuelles ne se trouvent pas en contradiction avec celles de la loi de finances pour 2013.
Autrement dit, le sens donné à ce projet de loi de finances rectificative est capital non seulement au regard de la crise financière de 2008, mais aussi au regard de la crise économique engendrée par le néolibéralisme auquel je faisais allusion il y a quelques instants, mesdames et messieurs de la droite, qui a conduit à la concentration des richesses au détriment de la justice sociale et des ressources naturelles, et au regard de la mondialisation initiée il y a bien longtemps par un occident prédateur qui a perdu à la fois son avantage et le contrôle politique de la situation.