Intervention de Laurent Furst

Réunion du 11 février 2014 à 18h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Rien n'est plus difficile, en France, que de mener à bien une réforme du système ferroviaire. Celle que vous entreprenez, et dont l'architecture présente certains avantages, vise à le sauver d'un point de vue financier tout en améliorant son fonctionnement. Il fallait un certain talent, monsieur le ministre, pour en caler la discussion juste après les élections municipales et européennes… (Murmures sur divers bancs)

Il n'a pas encore été question de productivité. Certes, on compte réaliser des économies par une amélioration de l'organisation, mais, si le système ferroviaire français est aujourd'hui endetté, s'il coûte cher à la nation et aux régions, c'est parce qu'il a globalement un problème de productivité. Il suffit de le comparer aux systèmes ferroviaires allemand, suédois, néerlandais ou japonais. Mais le sujet est socialement explosif, et on préfère l'éviter. Certes, on donne des gages, comme le code social commun, mais n'est-ce pas un prétexte pour ne pas aborder la question de la productivité ?

Je ne conteste pas le cadre de la réforme, mais j'ai le sentiment qu'on fait en sorte de ne pas aller au bout des choses, qu'on n'a pas l'intention de regagner des marges de productivité pour financer plus d'investissements et améliorer le service rendu.

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