La réalité dans les prisons de France, c'est que, contrairement à la réglementation pénitentiaire, des individus se retrouvent à trois dans une cellule, tirent le rideau, et empêchent les gardiens d'y pénétrer, sous prétexte de prières. La réalité, monsieur le Premier ministre, dans les prisons de France, c'est que des individus, sous prétexte de prière, annulent des auditions devant les magistrats et sont replacés en cellule, avant d'être conduits à nouveau devant les magistrats. La réalité dans les prisons de France, monsieur le Premier ministre, c'est que certains prisonniers, qui demandent à ne pas manger de la nourriture consacrée religieusement, se voient contraints au régime végétarien.
La réalité, monsieur le Premier ministre, dans les prisons de France, c'est que le règlement de l'administration pénitentiaire n'est pas appliqué. La réalité, dans les prisons de France, particulièrement dans les centrales, c'est que la République régresse (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP), c'est que le terrain est livré à celles et ceux qui utilisent leur religion comme un instrument politique majeur de conquête du territoire.
La réalité, c'est que nos gardiens, les surveillants de l'administration pénitentiaire, qui accomplissent leur travail avec conviction et avec le dévouement le plus complet, sont aujourd'hui en danger, parce que la réalité, monsieur le Premier ministre, dans les prisons de France, c'est qu'aujourd'hui les prisonniers, lorsqu'ils franchissent les portiques de détection de métaux, n'y passent pas leur sac à dos, pour laisser passer les armes qu'ils ont fabriquées dans les ateliers. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)