L ‘État doit être vigilant sur ce point.
Un dernier mot pour évoquer les industries culturelles L'année 2013 sera pour elles une année capitale avec le lancement de « l'acte II de l'exception culturelle ». Les innovations numériques ont renouvelé les contenus culturels et les rapports entre créateurs, industries créatives et usagers. Ces évolutions appellent une adaptation des différents instruments mis en place afin de protéger notre exception culturelle. Cette révolution numérique représente un véritable défi à relever : celui de construire un modèle économique qui puisse à la fois financer durablement la création et permettre sa large diffusion. Pour cela, il me semble important de rompre avec l'approche principalement punitive développée par la précédente majorité. Le rapport de Pierre Lescure sera, en ce sens, une étape importante pour imaginer et façonner un modèle économique adapté aux habitudes, aux technologies et à l'environnement du XXIe siècle.
J'ai débuté mon propos en évoquant l'héritage, permettez-moi de l'achever en évoquant d'un mot l'avenir.
Nous le voyons bien, pour la plupart des secteurs d'activités concernés par cette mission budgétaire, nous sommes à la croisée des chemins. L'irruption du numérique, la multiplication des acteurs, l'évolution des usages nous amènent à penser de nouveaux modèles économiques. Je tiens à saluer, madame la ministre, votre volonté d'engager cette réflexion avec courage, lucidité et détermination. C'est le cas en matière d'audiovisuel public où ce premier budget de la mandature marque votre volonté d'asseoir durablement son financement et de réaffirmer ses missions de service public. C'est le cas également en matière d'aide à la presse où, au-delà de ce budget, il nous faut, aujourd'hui, trouver des réponses structurelles à un univers en profonde mutation. Dans ce cadre la volonté de mettre à contribution les moteurs de recherche pour le financement de la presse en ligne doit être soutenue. C'est, enfin, le cas pour les industries culturelles où votre engagement madame la ministre en faveur de l'acte II de l'exception culturelle doit permettre d'apporter des réponses novatrices et justes pour l'ensemble de l'économie créative. J'appelle, à cette occasion, l'attention sur les attentes fortes exprimées par le secteur de musiques actuelles.
Ce premier budget n'apporte donc pas toutes les réponses, mais il ouvre les perspectives, trace un chemin, qui verra, au cours de l'année 2013, se concrétiser de nombreux engagements.
C'est la raison pour laquelle je suis, avec la commission des finances, favorable à l'adoption des crédits cette mission. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)