Le principe d'un financement par des crédits du budget de l'État a, en effet, exposé le groupe à des ajustements systématiques en loi de finances. L'entreprise unique, décidée par la loi de 2009, est un chantier lourd et chronophage, qui est loin d'être achevé et qui impose, à ce stade, des surcoûts à l'entreprise. Le malaise des personnels, sommés de s'adapter à une réorganisation incessante, ne doit pas être sous-estimé. Quant à l'État, il ne sait pas toujours bien ce qu'il attend du groupe. Il multiplie ses missions tout en lui demandant des économies. Il l'appelle à se défaire de la contrainte de l'audience tout en fédérant le public le plus large. Bref, le groupe se trouve, aujourd'hui, dans une situation d'instabilité stratégique et financière incompatible avec la gestion sereine d'une entreprise. Enfin, si, dans un tel contexte, le pilotage de l'entreprise ne saurait être une tâche aisée, je regrette de constater que la direction du groupe n'a pas rempli certains des objectifs de gestion auxquels elle s'est engagée.